mercredi 28 octobre 2009

Je fais des rêves namibiens

Il fait encore bien nuit lorsque mon réveil sonne à 4h30... Cette fois, pas besoin de le refaire sonner pour m'extirper de mes multiples couches. Le visage bien froid, c'est à la lumière de ma lampe frontale que je replis mes bagages, ma tente et tout ce que j'ai pu laisser trainer autour de mon campement.

Dur... Rzz...

Une demie heure de voiture m'attends pour me rendre là où seuls les 4x4 peuvent circuler : Sossusvlei. Là-bàs, un 4x4 m'attends, pour un départ à 5h00. Après quelques km de pistes ensablées et endiablées, la récompense est ultime.


Je suis en plein coeur du désert, pas un bruit. On entendrait presque le bruit du soleil se lever à l'horizon. La vision est enchanteresse. Quelques minutes passent, aussi loin que je sois, l'échelle du temps parait tout autant bouleversée.

Les photos étant téléchargées depuis mon ordinateur vers le site internet, les couleurs ainsi que leur qualité en est bien attaquée. Trois photos, trois seules et uniques photos où mon appareil à su rendre presque autant à l'identique la beauté inaliénable de l'instant...

Au loin, le rêve se poursuit

Dessins au sol bien éphémères, pour un moment qui ne dure que quelques minutes

Lorsque la première lumière du jour vient bousculer la nuit, ce sont les premiers rayons qui en frôlant les dunes donnent à ces paysages tout leur caractère unique

Ici je me sens seul et je me sens bien, devant cette beauté namibienne.
Ici rien ne s'allume, rien ne s'éteint. Je photographie la vie, devant moi, comme un petit homme au petit matin, dans le désert sous les collines, l'effervescence au bout du spleen.

Je ne vous cache pas mon émotion à ce moment de la journée. Sans doute l'un des plus beau souvenir.

A bientôt
Julien

jeudi 22 octobre 2009

C'était il y a deux mois !

Et oui, jour pour jour. Le 22 août dernier, à cette heure-ci je venais de planter ma tante... euh non, ma tEnte en plein désert du Namib, au milieu de dunes âgées de plus de 80 millions d'années. Autour de moi, 55.000 km2 de sable. 50mm d'eau tombe ici en moyenne par an...
Paysages absolument irréels, je me retrouve là l'instant de 2 jours, seul (pour changer), à découvrir ce que tout le monde aimerai voire au moins une fois dans sa vie.

Difficile de vous faire une sélection de photos...




"Dune 45" à mi-chemin entre mon campement et le lieu hors du temps de Sossusvlei, que vous aurez le plaisir de découvrir dans un prochain post






La couleur du sable semble venir tout droit d'une bande dessinée
(pour les intéressés, un échantillon se trouve chez moi)
Ici, Tintin et le "Crabe aux Pinces d'Or" ne nous semble pas très loin...

Un calme lunaire régnait ici. Une petite bise me caressait le visage... Lorsque vous êtes aux pieds de ces monstres secs, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous dire que l'Homme n'a rien à faire ici, et que de toute façon, vous n'y feriez pas long feux.

Le sentiment de solitude est absolument extrême ; il fait plaisir et rend triste à la fois. Beauté de la nature à l'état pur, brute. Les personnes que vous pouvez croiser sont comme vous : sans voix, ébahis, les yeux écarquillés, humides. Beauté obsédante. Difficile sur le coup de se rendre compte de ce que l'on est véritablement entrain de vivre. Chance incroyable, hasard de la vie et de son destin. Mon souvenir est intact, indélébile.

Je m'endors une nouvelle fois des rêves pleins la tête, et cherche une fois encore à trouver un peu de place quelque part dans mon petit cerveau pour le souvenir de ces moments uniques

L'intégration au désert, qu'elle soit courte ou longue entraine une réflexion systématique sur la vie, sur soi, sur notre passé, notre futur, nos amis, notre travail... etc. L'envie d'écrire, de gribouiller quelques phrases nous envahi facilement, et rapidement, on pourrai se prendre pour les grands penseurs et écrivains d'hier.
Ainsi, quelques auteurs nous ont écris :

"De quel désert est entouré le génie !"
Friedrich Nietzsche

"Ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits quelque part..."
Antoine de Saint-Exupéry
- Le petit prince -

"Que sait du désert celui qui ne regarde qu'un grain de sable ?"
Eric Orsenna

Un peu de philosophie ne fait pas de mal !

Après toutes ses émotions, je voulais me coucher de bonne heure pour être d'attaque le lendemain matin à 4h30, pour prendre un 4x4 et voir ce pourquoi tout le monde traverse la Terre entière : les dunes rouges du Namib au levé du soleil.
Une rencontre avec un namibien, que je vous présenterai plus tard a quelque peu perturbé ma nuit de sommeil, mais quelle rencontre !

Bonne fin de semaine,
Plein de bonheur à tous, peace and love... et tout et tout !

Yo
Julien

dimanche 18 octobre 2009

Solitaire...

Quel "drôle" de hasard aujourd'hui que de vous parler de mon escale dans la petite station de ravitaillement de Solitaire. Au milieu de nul part (oui, en Namibie, tout est au milieu de nul part...) à mi-chemin entre Walvis Bay et le désert du Namib, sur un chemin routier de pas loin de 400km, vous trouvez une petite petrol station. Seul et unique endroit pour y faire le plein d'essence de la voiture, manger une barre chocolatée ou encore boire une petite bière...
La chaleur est pesante, écrasante. On y croise quelques âmes, quelques locaux et quelques touristes comme moi venus trouver refuge à l'ombre des seuls arbres de la région.


Merci...

Un petit "country lodge" permet aux plus fatigués de s'y reposer l'instant d'une nuit





Les épaves font de Solitaire un lieu encore plus à l'opposé du monde moderne

Tout le monde ici se regarde, en se disant que chacun y est venu trouver la même chose, où nous avons tous le même but, la même idée obsédante : rompre encore plus l'instant de quelques jours notre vie mouvementée des grandes villes, en se plongeant au milieu du plus vieux désert au monde. Le Namib est à quelques vingtaines de kilomètres d'ici, on le sent, on le devine, on l'espère... et on le rêve (comme toutes les plus belles "choses" qui se trouvent loin de nous...).

Anachronisme du tourisme haut de gamme

Petite pose toilettes...

Encore une petite centaine de kilomètres et cette après-midi, le désert rouge du Namib sera sous nos yeux

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine, pour revivre l'instant de quelques photographies ma fin de séjour.

Finissons tout de même - car il y avait longtemps - par une petite citation en rapport avec le nom de cette escale :

"L'unique moyen qu'on ait jusqu'à présent trouvé de faire cesser la solitude d'une femme, c'est de la partager avec elle"
- Alphonse Allais -

Bonne fin de weekend sous le soleil (en tout cas en Champagne)
Julien

mercredi 14 octobre 2009

On the road again

Bonjour à tous,

Ce post sera consacré aux routes de Namibie, qui ont été un de mes plus gros poste d'occupation de ce voyage. 6.000 kilomètres tout seul dans la voiture, la radio qui ne passe que sur les routes goudronnées et encore... personne pour vous passer les vitesses, mais des paysages saisissants, changeants, qui vous tiennent en haleine du début à la fin.


Je continue de faire route vers le désert du Namib
Le passage d'une passe est toujours un moment important dans la journée, avec des virages !


Pas une goutte de pluie, pas un nuage et pourtant, admirez l'état de la voiture...
J'ai "à peine" souffert de la poussière !



Quelques petites vidéos pour vous rendre un peu mieux compte de ce que donne la conduite en Namibie.

A bientôt
Julien

jeudi 8 octobre 2009

Prélude

Bonjour à tous

Aujourd'hui, je vais vous présenter mon escale sur les côtes namibiennes. Après une escapade des plus improbable dans le "rien" des terres namibiennes, me voici arrivé à Swakopmund - où je vais y dormir pour la nuit dans un petit hôtel à quelques pas de l'eau - et Walvis Bay, l'un des port majeur du pays (ça sent le poisson !!!).

Les côtes de Namibie, et son sable fin

On y grave, de façon éphémère, son emprunte l'instant d'un souvenir

Les couleures vives des facades de rues de Swakopmund respirent la gaieté

L'architecture nous surprend assez

Ma chambre d'hôtel était idéalement placée à proximité du phare
Pensez toutefois à fermer les volets la nuit...

Swakopmund est une "cité balnéaire", où tous les namibiens qui peuvent se le permettre y possèdent une résidence secondaire. Ils y séjournent durant le weekend et les vacances d'été, à seulement 3h de route de la capitale : Windhoek. Beaucoup de boutiques, du monde dans les rues, des vendeurs ambulants, quelques petites plages agréables... tout est réuni pour faire de cette ville une halte bien méritée. Je ne me suis donc pas gêné !!

Par la suite, je me suis rendu sur les prémices du désert du Namib, à la très réputée "Dune 7". Elle porte ce nom, car située à 7km de Walvis Bay. L'arrivée sur le lieu est étonnante. On y voit au loin arriver comme une masse orangée, jaune, dépourvue de toute faune et flore. Sur place, pour les plus courageux, l'escalade au sommet de la dune est possible. Comptez une quinzaine de minutes, beaucoup de sueur, et de la patience. Car en effet, vous grimpez de trois pas, et redescendez de deux !!

Les plus grands peintres l'auraient chéri !

Sur la crête

Little ducki s'adonne au sandboarding pour la première fois !
Et il n'a pas fini d'en voir



La ligne du transkalahari

Cela devient plus qu'un couché de soleil (smack !)

Mon voyage en Namibie commence à voir le bout. Mais je vous réserve encore bien des surprises. Il y a eu et il y aura encore de beau moments à vous faire partager du mieux que je puisse.

Bonne semaine,
Julien